GUY BOVET
Textes
Cette page est destinée à recevoir divers textes en rapport avec les œuvres qui figurent dans mes programmes. Elle variera donc de temps en temps suivant les besoins.
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Musique vocale espagnole (concert automne 2020, avec Clara Meloni)
Descuidado el ruyseñor (Cantate de Nebra)
Le rossignol est pris au dépourvu, car la sphère éclatante passe et disparaît
Il ne sait pas ce qu’est l’amour ! S’il le savait, sa voix ne trillerait plus jamais
Mais toujours amoureux, il fait entendre ses pleurs et ses douloureuses roulades
Con qué la lavaré (Joaquin Rodrigo, 4 madrigaux))
Avec quoi vais-je la laver, la peau de mon visage, car je vis condamnée !
Celles qui sont choisies se lavent à l’eau de citron
Moi, malheureuse, je me lave avec des chagrins et des douleurs
Vos me matasteis
Vous m’avez donné la mort, ô fille aux longs cheveux !
Sur la berge d’une rivière, j’ai aperçu une vierge si belle
Vous m’avez donné la mort, ô fille aux longs cheveux
De donde venis, amore
D’où viens-tu, amour ? moi, je le sais bien
D’où viens-tu, ami ? j’ai été témoin, Ah !
De los álamos vengo, madre
Je reviens des peupliers, mère, pour voir le vent agiter leurs branches
Je reviens des peupliers de Séville, pour voir ma belle amoureuse
À Jerez de la frontière (Joaquin Rodrigo, 3 canciones españolas)
À Jerez de la frontière, il y avait autrefois un honnête meunier
Qui pour gagner sa vie louait un moulin pour moudre son grain
Il était marié à une fille si rose, si jolie, que le nouveau juge en tomba amoureux.
Mais la fille se moquait lorsqu’il lui demandait de céder à ses avances :
Señor, vous êtes flatteur et généreux, et sans doute un gentleman !
Quant à moi, j’aime mon meunier, c’est lui qui est mon élu.
Adela
Adela, une jolie fille, s’enamoura d’un jeune homme nommé Juan,
Et en tomba malade, car elle savait qu’il faisait la cour à Dolorès, sa chère amie
Et le temps passait, et Adela pâlissait de plus en plus,
Car elle savait que cet amour la ferait mourir.
La ronde de la cour
Oh, petite pomme aux vives couleurs, pourquoi ne tombes-tu pas sur le sol ?
Pendant toute ma vie, j’ai espéré te cueillir, et je n’y arrive pas.
Si tu regardais dans mon cœur, tu verrais deux échelles de verre
Sur l’une monte le désir
Sur l’autre descend la tendresse !
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Canciones leonesas (Guy Bovet)
Cette pièce est une commande de l’association pour l’orgue historique de la cathédrale de León, à l’occasion de sa restauration. Les chants sont choisis dans un recueil de chansons populaires de la région léonaise, et ils se mélangent et se succèdent avec l’orgue sans interruption.
Madre, cuando voy a leña
Mère, quand je vais chercher du bois, j’oublie les fagots
Mais il y a une fille qui ne m’oublie pas : elle habite dans le faubourg,
Je dois grimper dans l’arbre, lui couper une fleur et la donner à ma noiraude
Pour qu’elle la mette sur son balcon, et là, j’aurai encore une fleur à cueillir…
A la Vierge du Chemin
Ton front est un champ immense, dans lequel mon amour se promène
Tes yeux sont deux lumières qui éclairent la mer et la terre
Ils m’éclairent moi aussi, lorsque je viens voir les petits enfants
Et les forêts aux arbres verts
Tu es grande et gracieuse
Tu es grande et mince, comme ta mère, noiraude, gracieuse
Béni soit le rameau qui sort du tronc !
Toute la nuit je pense à toi et je me meurs d’amour depuis que je t’ai vue
Noiraude, gracieuse !
Ce monde est un fandango
Ce monde est un fandango, et on s’y dispute
Les plus fous travaillent, les malins se promènent
Nous sommes fils du travail, et notre papa chéri nous gronde
Parce que nous sommes venus au monde fatigués
Carabi, carabi, carabi, le travail, señor, n’a pas été fait pour moi
Ces belles mains et ce beau corps vont s’abîmer
Je connais un beau conte, et il vaut mieux vivre dans un conte
Je n’ai jamais travaillé, et m’en porte très bien
Si, señor, si señor !
Avec de simples cadeaux
Avec de simples cadeaux, ils viennent adorer, bergers et pâtres
L’enfant du Portal
Ils laissent leurs troupeaux, et joyeux, ils se hâtent
Tandis que l’écho répète leurs chants mystiques.
Joseph et Marie
Joseph et Marie cherchent une auberge pour le Messie qui va naître
La nuit tend son voile obscur et ne veut pas reconnaître Dieu
Viens, enfant, viens sur mon cœur ; même pauvre, il est ton repos
Et si tu ne trouves pas de logement, je veux t’offrir refuge.